Le billet de la semaine #77

19 septembre - 26 septembre 2025

Le Dicton  du jour :
« Gelée blanche pour la Saint-Eustache (20 septembre) grossit le raisin qui tache. »

Passionné

Restaurant gastronomique|75009 PARIS

Ce qui est formidable avec cette adresse c’est que nous avons le sentiment qu’il vient d’ouvrir, car pour le coup la passion est intacte, alors que cela fait deux ans maintenant qu’elle nous régale. Le chef - Satoshi Horiuchi - trousse une très belle cuisine gastronomique et moderne à la fin. Il joue magnifiquement avec les produits de saison. Précision et légèreté à la fois.
La carte propose des menus et il faut absolument se laisser faire.
Le service est très sympathique et souriant, probablement parce qu’il est bien dans son rôle.
Prix très sage.
Pas étonnant que l’ensemble connaisse un succès qui ne se dément pas. Il faut absolument réserver.

Oscar et Thibault

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Passionné
17 rue Bergère
75009 Paris

À garder aussi en tête : Le Griffonnier (75008), Café Max (75007), l’Ascension (75009), Dessirier (75017)

Trump, président des États-Unis de Colombie, Big Fest, Parti Poétique

Donald Trump, président des États-Unis de Colombie. Voilà ce qui serait la norme si en 1507 un imprimeur de Saint-Dié dans les Vosges n’était tombé sous le charme du discours du commerçant et explorateur florentin Amerigo Vespucci (1454-1512) celui qui après quatre voyages transatlantiques publie en 1503 Mundus Novus pour réfuter la croyance de Colomb d’être arrivé aux Indes et y proclamer le premier qu’il s’agissait d’un continent inconnu, donc d’un nouveau monde.
En 1507, le planisphère publié par le cartographe Martin Waldseemüller écrit ce nom America sur l’esquisse du continent nouveau. Il s’était écoulé à peine un demi-siècle dès l’invention de l’imprimerie mais les infos circulaient partout en Europe.
En fait, dès février 1493 il y avait eu moult traductions des pages du Journal du Colomb d’octobre 1492, avec des récits sur des nouveautés qui allaient changer l’alimentation mondiale comme celle du piment (Colomb se croyant en Inde confond l’ají, chile, avec du poivre, pimienta en espagnol), celle du cacao.
Ou bien les mœurs : le tabac.
Si Vespucci laisse son prénom à ce continent nouveau ce n’est pas seulement pour avoir compris qu’il s’agissait de cela, un espace encore non baptisé, mais aussi pour la couleur et la fantaisie de ses descriptions, source de sa popularité et même des faveurs de son ancien employeur Lorenzo di Pierfrancesco di Medicis, destinataire de six lettres (deux seulement imprimées) du malin - plus que marin - Amerigo.
Voilà donc les tenants et les à bouts gisants de la guéguerre que je livre inutilement depuis des années pour essayer de convaincre les Européens de ne réserver le terme américains aux étatsuniens et dont je viens de trouver une alliée plus que respectable, Muriel Gillbert, correctrice du journal Le Monde, et son article du mois d’août au sujet de la plainte d’un lecteur du journal qui critiquait, dans un papier sur l’élection du président Trump, « l’utilisation du gentilé « Américains », usage revenant, selon lui, à priver les Brésiliens, les Canadiens et tous les autres habitants du « Nouveau Continent » du privilège de se dire également américains.
« Les Etats-Unis ne sont PAS l’Amérique, écrivait-il. Ne l’ont jamais été. » Le pays du président Trump, en effet, ce sont, officiellement, les Etats-Unis d’Amérique, qui représentent moins du quart de la surface du continent américain. « Les Etatsuniens ne sont pas l’Amérique mais des membres de celle-ci, argumentait encore notre lecteur. Politiquement, ils ne sont pas américains mais étatsuniens. »
« En effet - approuvée Gilbert -, l’appellation « américain » peut prêter à confusion… C’est néanmoins celle que recommandent tous les dictionnaires français en première occurrence, notamment le Petit Larousse et le Petit Robert, sur lesquels s’appuient la rédaction du Monde et son service de correction. Il ne revient pas à un journal de décider des évolutions de la langue dans laquelle il est imprimé. Très récemment à l’échelle de l’histoire du français, néanmoins, d’autres appellations ont été proposées, notamment « USAnien », qui n’a pas été adoubé par l’usage, et l’« étatsunien » (avec ou sans trait d’union) favorisé par notre lecteur, qui s’est progressivement fait une place dans les écrits depuis les années 1980. Il reste néanmoins peu utilisé, y compris dans les colonnes du Monde, où il est employé essentiellement lorsque le mot « américain » prête à confusion, ou tout simplement pour éviter ces répétitions que le français abhorre ».
Pire encore, l’usage est aussi répandu en Espagne le pays le mieux placé cependant pour savoir que l’Amérique est bien plus que les États-Unis. Rien n’y fait : là-bas aussi les Américains ce sont les états-uniens et s’est imposé aussi le terme Amérique Latine pour nommer une partie du nord, le centre et le sud du continent, malgré l’absence de vestiges romains ou le fait que, le continent étant déjà habité en 1492, une bonne partie de sa population actuelle descend des Mayas, des Aztèques, des Incas et des tribus (Pampas, Tehuelches…) qui n’ont jamais défié César.

Quand tout est Big, La Felicità* peut l’être aussi.
Tout est big ce w.e. dans le XIIIème arrondissement parisien, avec une Big Fête (3^ème édition) à la mesure de la démesure (4.500 m2) de La Felicità (le bonheur en italien), le big format du groupe Big Mamma.
D’abord, il y a l’offre gastro. Ils ont annoncé Alain Ducasse
« en présentiel », des mets brasseries et méditerranéens, avec aussi le kebab berlinois, « la street food born in the USA ou in Tokyo », et les pizzaioli et l’offre aperitivo maison. Sans oublier « notre Québécois préféré : Laurent Dagenais x La Felicità ».
Pour la « pâtisserie haute goûture » il y aura Claire Heitzler, Haïkara Deep Fried, Gemüse, François Perret. Et « puisque l’appétit vient en dansant, et la team de La Felicità l’a pris au pied de la lettre, le jour, chaque recoin de La Felicità sera animé par des DJ sets.
À la nuit tombée, « une programmation électrisante avec, en exclusivité, les DJ sets de Bon Entendeur, Julien Granel, Étienne de Crécy, Miel de Montagne, Valentine Groove… ».
Côté animations, stand de tattoo pour un souvenir impérissable, animations live, ateliers, et même activités pour les kids le dimanche, ambiance fête foraine.
Vous le saviez peut-être, La Felicità occupe un coin de
Station F, sorte de silicon valley parisien où son adresse rend hommage au prophète des ordinateurs, Alan Mathison Turing (1912-1954) dont la Machine Turing préfigura scientifiquement l’informatique. Héros de la Deuxième Guerre comme cryptologue et pionnier aussi de la I.A., Turing s’est suicidé, harcelé par son homosexualité.

* La Felicità. 5 Parv. Alan Turing 75013 Paris.
Vendredi 19 au soir (19.50€).
Samedi 20 (de 11 à 17h, 11,50€ et de 18h à 3h,19,50€) ; jour et nuit, 26€.
Enfin, dimanche 21, de 11 à 17h, 11,50€ ; gratuit pour les enfants.
Pass 3 jours, 39,50€.

Du plein air, plutôt, demain le 20 septembre.
Comme une prolongation des vacances ou pour renouveler la fable de chaque rentrée de nos bons propos, dans ce cas-là en rapport à l’alimentation, Parti Poétique Art, nature, culture, nourriture, l’ovni de Saint-Denis, vous invite pour un samedi d’ateliers cuisine et rapport au sol, musique et performances. L’occasion de mettre la main à la pâte, autant en y cueillant des légumes, fleurs et herbes qui serviront à l’atelier culinaire qui « vous apprendra à transformer les fleurs et légumes du jardin en plats sains et bons », guidés par des personnages comme le jardinier cuisinier Thibault Pouria de l’association Plante des Graines qui présente le champ en permaculture de Zone Sensible**, la démarche artistique et agricole du Parti Poétique (fournisseur par exemple des grands chefs) et « les produits que nous y cultivons ».

** Zone Sensible. Ferme Urbaine de Saint-Denis Collectif artistique Parti Poétique
112 avenue de Stalingrad, 93200 Saint-Denis
Contact : Tél. : 07 66 19 27 79
Email : public@parti-poetique.org

Oscar Caballero est journaliste culturel, chroniqueur gastronomique et auteur. Notamment de « Quand la cuisine fait date”.

© Pixabay

Les produits de saison

Les produits que l’on peut légitimement trouver sur nos tables en cette saison. 

Le Céleri
Cela vient du latin gyrare. Le voici de retour car sa saison recommence en septembre. L’occasion de le retrouver en rémoulade bien sûr. Quel régal incomparable quand il est réussi. Mais aussi en purée avec ou sans pommes de terres.
Excellent pour la santé. Multiples vertus trop longues à énumérer…

Girolle
Sorte de bolet comestible. Probablement du latin Gérard, tourner en rond, à cause de la forme arrondie du chapeau de ce champignon. La girolle, dite aussi girelle, n’est autre que la chanterelle.

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